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17 Ruines chateauÀ la préhistoire, au paléolithique et surtout au néolithique, des lieux-dits "La Tagnerette, la Tour Va, la Vigne, les Chaumes" ont été occupés et des outils en silex retrouvés sont conservés au musée du Mont-Saint-Vincent.

A l'époque gallo-romaine, Jules César est passé sur notre territoire et raconte dans " la Guerre des Gaules", une bataille qui aurait pu avoir lieu au pied de la "Theurée" (colline en celte) entre les Romains et les Hélvètes. Le Dr Laroche en a fait le récit dans un livre écrit en 1929, repris par Monsieur Gaudiaut dans un ouvrage paru en 1997 "De Sine-Vinea à Sanvignes". Ces livres sont disponibles à la bibliothèque de Sanvignes.

Sine-Vinea est le premier nom connu du lieu. Il a subi de nombreuses transformations de la part des différents scribes au cours des siècles et sa signification n'est toujours pas élucidée : s'agit-il d'un lieu où ne pouvait pas pousser la vigne ? Sine peut aussi vouloir dire vieux donc ce serait vieilles vignes, mais plus logiquement, il s'agirait d'une déformation de Silvinea signifiant forêt car on ne dénommait pas des lieux par un aspect négatif, d'après le livre de Tavérdet sur "les noms de lieux en Bourgogne"

carreauUn puissant château-fort occupait autrefois la partie nord de la colline, à un endroit où l’on a exploité, bien plus tard, une carrière de pierres dans laquelle on avait trouvé, depuis le XIXe siècle, des emplacements de sépultures avec plusieurs centaines de squelettes, des pièces d’or et d’argent, et aussi des fragments de carreaux décorés en partie de fleurs de lys. 
Au Moyen-âge Sanvignes était une châtellenie ducale. En effet, au XIIIe siècle, la terre de Sanvignes passe dans l’orbite du duché de Bourgogne. Dès 1217, le duc de Bourgogne, Eudes III achète au chevalier Guillaume Chabuz, la terre de Sanvignes au prix de 400 livres. Sanvignes était l’une des six châtellenies ducales du Charolais, avec Charolles, Mont-Saint-Vincent, Artus, Dondin et Sauvement. Ce château fût probablement construit par les Ducs de Brancion.
Le château-fort de Sanvignes, au sommet de la colline, dominait et contrôlait tout le territoire environnant.

Selon les récits de COURTEPEE* qui décrit l’importance des pans de muraille dans les ruines subsistantes au XVIIIe siècle : ce château devait être "considérable".

Tous les actes importants du Charolais mentionnent ce château de Sanvignes qui, en période de trouble, se trouve parmi ceux que le duc ou le bailli recommande particulièrement de mettre en état de résistance.

La description fait l’état d’un édifice à grand axe orienté Est-Ouest et à petit axe orienté Nord-Sud, dont les dimensions des grands côtés nord et sud mesuraient 60 à 70 m et celles des petits côtés est et ouest de 40 à 50 m.

Au cours d’une conférence tenue à Sanvignes en 1997, Melle JACQUIER* en s’appuyant des documents puisés dans les archives régionales a esquissé une description de ce que pouvait être le château de Sanvignes. Celui-ci devait comporter plusieurs tours : la tour du Prisonnier, la tour des Orgeux, la tour du Pavillon, la tour de la Porte, la tour Carrée (donjon).

Ce château a été mutilé en 1477 et détruit en 1689.

Ne restent aujourd’hui comme témoignages de cet édifice que le chœur de l’église (ancienne chapelle du château), certaines demeures du bourg construites grâce aux pierres de l’ancienne forteresse, et le nom du chemin « le Paradis » : enclos du seigneur. Aujourd’hui, on peut voir encore des talus impressionnants, sous les arbres, qui donnent une idée de la puissance du château-fort de Sanvignes. Le sommet de la colline est, aujourd’hui, un lieu de promenade.

 esquisse chateau

Esquisse hypothétique du chateau de Rémi GAUDIAUT p 29 de l'ouvrage "De Sine-Vinea à Sanvignes-les-Mines"

*M. COURTEPEE Auteur de "La description du Duché de Bourgogne"

*Mlle JACQUIER Auteur d’une thèse sur  "les chatelleries du Charolais".

Centre d'Etude et du Patrimoine

Eglise SanvignesL’église de SANVIGNES est mentionnée pour la première fois au XIIème siècle. Elle est placée sous le vocable de Saint-Symphorien martyr de la fin du IIe siècle, et à la collation du chapitre des chanoines de la cathédrale d’Autun qui ont le droit de nommer le curé.  Elle fût dédiée primitivement à Sainte Hélène. C’ est le seul édifice qui ait échappé aux outrages du temps et aux destructions successives qui ont accompagné les guerres et les conflits.
L’église qui n’est autre que l’ancienne chapelle du château-fort disparu, est un monument de l’art roman bourguignon du XIIe siècle. Elle présente une nef unique suivie d’une travée de chœur portant le clocher et terminée par une abside* semi-circulaire. La décoration d’arcature de l’abside rappelle l’art bourguignon.

 L’église fut donnée entre 1150 et 1170 aux chanoines d’Autun par l’évêque Henri de Bourgogne en même temps que l’église de Génelard, Lugny et de Mont (près de Bourbon-Lancy). Elle fut unie en 1306 à la mense capitulaire* »
La présence de pilastres cannelés, n’est pas sans rappeler la décoration des piliers d’Autun…il n’est pas interdit de penser que les chanoines de la cathédrale ont voulu marquer leur domination sur la paroisse de Sanvignes.

Sur la petite place qui précédait le portail d’entrée, se traitaient les affaires concernant la communauté.

 3 Eglise Sanvignes 1910A l’époque romane, on bâtit avec les matériaux trouvés sur place, afin de diminuer le coût de la construction. L’église de Sanvignes est totalement bâtie dans un grès rose assez grossier. C’est-à-dire une pierre qui a été trouvée sur place. Il suffit, pour s’en convaincre, d’observer les affleurements de ce grès rose aux fondations de l’édifice et le long de la route qui longe l’église. Ce type de roche qui est difficile à travailler n’a pas permis un fort développement de la sculpture.
Néanmoins, l’observation attentive des chapiteaux de l’abside et du clocher, montre des formes dites « à feuilles d’eau » et « à crochets » qui indiquent, sans conteste, une période tardive dans le développement de l’art roman en Bourgogne du sud, voire même des formes presque gothiques de l’extrême fin du XIIIe siècle. Ainsi, l’église de Sanvignes s’inscrit comme une église qui marque la transition entre un art roman finissant mais qui mettra du temps à disparaître, et les formes nouvelles de l’art gothique qui se répand à profusion dans toute l’Europe occidentale.
L’église a été équipée d'un plafond à caisson, avec une effigie du Christ, ce qui ajoute à la nef un aspect de style Renaissance.
Fortement délabrée, d’importants travaux ont été entrepris en 1788, puis autour des années 1900. Ces reconstructions ont enlevé son cachet architectural primitif et pour ces raisons, cet édifice n’a pu être classé monument historique, à l’exception de son clocher. Une restauration vers 1950 a enrichi le chœur d’une mosaïque à l’effigie du Christ.

*Abside : Construction qui termine le chœur d'une église, soit par un hémicycle, soit par des pans coupés, soit par un mur plat.

*Mense Capitulaire : mise en communauté des églises de Sanvignes, de la Tagnière, d’Etang-sur-Arroux et de Laisy. (Cartulaire de l’Eglise d’Autun).

 

Sources : Ouvrage de Remy Gaudiaut " De Sine-vinea à SANVIGNES-LES-MINES"
Centre d'étude du Patrimoine

eglise vuehaut

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