Rubrique de Pierre Agnola
Vous en avez sûrement déjà vu lors de vos promenades Sanvignardes ou même dans votre jardin, je parle de ces cocons de soies blanches perchés aux extrémités des branchages des pins peuplant la commune. Ce sont des nids de chenilles processionnaires du pin, ravageur tristement célèbre à cause des dégâts qu’il cause sur les pinèdes.
Parce que cette espèce est souvent méconnue, cet article a pour objectif d’expliquer succinctement la biologie de ce ravageur ainsi que les techniques de luttes pour s’en débarrasser !
Présentation de l’espèce
La chenille processionnaire du pin est la larve d’un papillon de nuit, le Thaumetopoea pytocampa. Cette espèce est responsable de lourds dégâts causés aux massifs de pins. En effet, le papillon adulte pond ses œufs en été sur une branche de pin (pin noir d’Autriche, pin laricio de Corse, pin Sylvestre, …).
Cinq à six semaines après la ponte, les chenilles naissent. Celles-ci se nourrissent du limbe des aiguilles de pins et se réfugient ensuite dans un petit cocon de soie pour muer. Au milieu de l’automne, après avoir réalisé 5 mues successives, celles-ci se réfugient en colonies dans un nid volumineux situé à l’extrémité des branches pour profiter de l’ensoleillement. Elles y passeront l’hiver.
Il convient de préciser que les chenilles processionnaires deviennent urticantes au troisième stade larvaire.
Dès les premières journées chaudes printanières, les chenilles descendent de l’arbre en procession, avec pour objectif de s’enfoncer dans le sol et de commencer leur phase de métamorphose en formant une chrysalide.
En plein été, après quelques mois de nymphoses, les papillons vont sortir de terre pour s’accoupler, et la femelle pondra ses œufs sur une branche de pin, refermant le cycle de vie de l’espèce.

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