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La rubrique de Pierre AGNOLA

2En arpentant les routes, sentiers et bois, pour aller à la rencontre du patrimoine naturel de la commune, on peut fairel’expérience d’une biodiversité riche qui interpelle et intéresse à chaque fois que l’on va à sa rencontre. De l’écureuil roux caché dans le feuillage des conifères du terril de Morteru, au héron cendré présent tous les matins près des plans d’eaux, en passant par les chênes majestueux qui habillent le bocage du charolais, la nature à Sanvignes-les-Mines ne demande qu’à être observée et admirée. 


1Dés le mois d’octobre, l’automne s’établi peu à peu: colorant les arbres de teintes rouges et jaunes avant de tapisser le sol de ces mêmes couleurs en laissant les arbres nus, apportant la froideur et les précipitations annonçant les prémices de l’hiver, remplaçant la végétation estivale exubérante par une autre, moins diverse certes, mais tout aussi intéressante.
Aux premiers abords, la nature automnale peut paraître moins riche, monotone, voire absente dans certains milieux. Cependant, cette saison est en fait le théâtre d’une vie débordante : tous les animaux et végétaux se préparent à l’hiver imminent, c’est la vie cachée de l’automne. Les arbres nus facilitent l'observation des oiseaux durant cette période ainsi que des mousses et champignons.

Comprendre la chute des feuilles en automne 

3Lors de vos randonnées, vous avez sûrement dû vous poser la question « Pourquoi ? » devant les multiples curiosités de la nature. Cette question est essentielle car, dans un milieu naturel, tout ce qui se passe a un sens. Aussi, la perte des feuilles des arbres n’est pas de la coquetterie mal placée mais plutôt une formidable technique d’adaptation qui permet aux arbres de survivre en hiver depuis des dizaines de millions d’années.
Pour comprendre ce phénomène, intéressons-nous d’abord aux feuilles. Que celles-ci soient lisses, dentées ou palmées, ce sont les centrales photovoltaïques des arbres. En effet, la présence d’un pigment vert, la chlorophylle, leur permet de transformer l’énergie solaire en sucres, nécessaires à la croissance des végétaux, c’est la photosynthèse.
Seulement, le tronc et les branches, isolés par l’écorce, sont en mesure de supporter les conditions hivernales, mais ce n’est pas le cas des feuilles, dont le tissu tendre ne résiste pas aux basses températures.

 

Privées de sève

Les arbres, adaptés aux régions froides ou tempérées évitent de dépenser de l'énergie inutilement pour des organes destinés à geler et mourir. Les feuilles sont donc progressivement isolées des canaux qui transportent la sève.
Ceux-ci sont scellés par une couche de liège qui se forme à la base de chaque pétiole. Ce bouchon bloque les canaux acheminant l'eau et les minéraux vers chaque feuille.
Elles survivent cependant quelque temps en digérant leurs propres réserves, mais peu à peu, déshydratées, elles durcissent. Lorsque la couche de séparation est complète, l'attache est prête à se rompre, et les feuilles, à tomber. Au premier coup de vent, elles s'envolent en laissant une cicatrice qui sera recouverte par une fine couche de liège.
Ce phénomène, qui ne se produit que dans les régions tempérées à saisons bien tranchées, ne survient pas "tout seul". Il est déclenché par la baisse des températures et par la diminution de la durée du jour (ou photopériode). En effet, la surface d'une feuille est couverte de capteurs sensibles à l'énergie solaire. Quand la photopériode décroît, une hormone, l'éthylène, est davantage produite. Elle permet la mise en place du bouchon de liège.

Apparition des pigments cachés

4Une conséquence de ce phénomène est la coloration des feuilles. Puisque celles-ci ne sont plus alimentées par la sève brute, la photosynthèse est interrompue.
Par conséquent, la chlorophylle, le pigment vert qui participe à la photosynthèse, se dégrade. La couleur verte cesse d'être dominante et se voit supplantée par les pigments rouges, jaunes et orange (les carotènes et les xanthophylles) d'habitude masqués par le vert.
Quant aux conifères, comme le pin, l'épinette et le cèdre, ils ont une stratégie différente. Ils possèdent des feuilles coriaces et persistantes sous la forme de petites aiguilles ou d'écailles.
Elles sont recouvertes d'une couche de cire, isolante, et leurs cellules contiennent des substances spéciales pour résister au froid. De cette manière, la plupart des conifères peuvent supporter les pires conditions hivernales. Les feuilles d'aulne (photo ci-dessus) ont la particularité de rester vertes jusqu'à leur chute grâce à un tissu plus épais et résistant.

 

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